La sanction est infligée par le régulateur public de l’électricité. La raison : un manque de transparence, voire une malhonnêteté, quant aux nombreuses coupures de courants qui affectent le pays. Une situation qui a déclenché une guerre de communication depuis plusieurs mois.
« Donnez-nous un calendrier de délestage du réseau électrique » : voici ce qu’exigent, encore et toujours, les clients de la compagnie d’électricité du Ghana, appelée ECG.
En cause, des coupures d’électricités de plus en plus fréquentes depuis janvier, touchant aussi bien des particuliers que des écoles ou des hôpitaux.
Face à une grogne populaire grandissante envers le gouvernement ghanéen, accusé de mentir quant à la situation réelle de l’électricité dans le pays, la réponse de la compagnie d’électricité du Ghana est toujours restée la même : « pas besoin de calendrier, puisque nous ne procédons pas à des délestages. » Elle ajoute, en outre, que si coupure il y a, la faute revient en grande partie au transmetteur, GridCo, et non au distributeur ECG.
Des justifications infondées dans les faits : c’est ce qu’a déclaré, dans une lettre datée du 15 avril, le régulateur public de l’électricité. L’autorité de contrôle va même plus loin : le distributeur a bel et bien procédé à des délestages, sans en avertir dûment les clients concernés comme il est légalement tenu de le faire.
Quant au calendrier tant attendu, il a été exigé par le régulateur lui-même, à maintes reprises. Une demande restée lettre morte à ce jour. C’est pour ces raisons que la compagnie d’électricité du Ghana devra s’acquitter d’une amende de 5,8 millions de cedis.
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