En Guinée-Bissau, 18 partis de l’opposition regroupés au sein du Forum de concertation politique occupent la rue depuis vendredi 27 octobre, et ce pour une semaine. Quelques milliers de leurs partisans sont sortis pour exiger la chute du gouvernement et l’application de l’accord de Conakry signé en octobre 2016. Aucun incident n’a jusqu’ici été rapporté, mais le collectif veut passer à la vitesse supérieure dès cette semaine en organisant des journées « ville morte » et une vaste campagne de désobéissance civile.
« C’est juste un réchauffement. Quand la machine sera bien chauffée, nous allons tous ensemble, civils et militaires, confessions religieuses et société civile, dire à ces gens-là que le peuple est prêt à assumer sa responsabilité ». La menace à peine voilée est adressée au chef de l’Etat José Mario Vaz et vient du président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC) Domingos Simoes Pereira.
Le collectif a décidé d’occuper la rue jusqu’à vendredi 3 novembre pour exiger la démission du gouvernement d'Umaro Sissoco Embalo et l’application de l’accord signé en octobre 2016 à Conakry, sous l’égide du président Alpha Condé. Si ces actions ne portent pas leurs fruits, l’opposition compte organiser une vaste campagne de désobéissance civile et des journées « ville morte », pour faire partir le président José Mario Vaz.
« C’est un avertissement que nous donnons au président José Mario Vaz : qu’il applique le plus rapidement l’accord de Conakry, avant qu’il soit trop tard. Car le train est déjà en marche et ne s’arrêtera plus. Il ne sera plus question d’avoir peur », déclare Nuno Nabiam, le leader de l’Alliance populaire unie et candidat malheureux de la présidentielle de 2014.
Aucun incident n’a été enregistré. Malgré tout, le ministère de l’Intérieur a, dans un communiqué, averti « qu’aucune action mettant en cause la paix sociale, la stabilité et l’ordre public ne sera tolérée ».
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