Le tribunal de Conakry a déclaré l'ex-chef de la junte guinéenne (2008-2009), Moussa Dadis Camara coupable de crimes contre l'humanité en le condamnant à 20 ans de prison, ce mercredi 31 août 2024.
Ce verdict du procès a été lu devant dix prévenus présents devant les magistrats à Dixinn, dans la capitale guinéenne, Conakry.
Les massacres du 28 septembre 2009 font suite à une manifestation de partisans de l'opposition guinéenne au stade du 28 septembre de Conakry contre la volonté du chef de la junte militaire au pouvoir, Moussa Dadis Camara, de se présenter à l'élection présidentielle de 2010. Cette manifestation a été réprimée dans le sang par l'armée.
Au moins 156 personnes avaient été tuées ''par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette'', et plus d’une centaine de ''femmes violées'', selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU, rappelle-t-on.
Moussa Tiegboro Camara, l’ancien patron de l’anti-drogue, Abdoulaye Cherif Diaby, ex-ministre de la santé, Marcel Guilavogui, le protégé de Dadis à l’époque des faits, Blaise Goumou, gendarme membre de l’anti-drogue, Claude Pivi, l’ancien ministre de la sécurité présidentielle et actuellement en cavale, tous ont été jugés dans le cadre de ce procès.
Comme Moussa Dadis Camara, Moussa Tiegboro Camara a été condamné à 20 ans de prison, là où Marcel Guilavogui et Blaise Goumou sont condamnés respectivement à 18 ans et 15 ans de prison.
Mamadou Aliou Kéïta est condamné à 11 ans de prison et Aboubacar Diakité dit Toumba est condamné à 10 ans de prison. Paul Mansa Guilavogui a pris 10 ans de prison.
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