En Guinée Conakry, des opposants politiques, membres du parti Bloc libéral ont entamé mercredi une grève de la faim pour une durée de quatre jours. Ils dénoncent le déploiement depuis trois semaines de patrouilles mixtes composées de policiers, de gendarmes et de militaires dans les rues de la capitale. Des patrouilles créées après des semaines de violences en marge de manifestations dans Conakry.
Une vingtaine de membres du parti Bloc libéral sont en grève de la faim ; ils dénoncent un dispositif sécuritaire qu’ils estiment aller à l’encontre de la Constitution et qui cible des quartiers de l’opposition dans la capitale. « Cette militarisation s’inscrit dans un autre cadre inavoué puisque les intentions de troisième mandat sont là, explique le président du BL, Faya Millimono. Si on commence à militariser dans les quartiers de Conakry, un jour, tout Conakry sera militarisé et pourquoi pas toute la Guinée. Et lorsqu’après on va nous parler de troisième mandat, et bien, qui va bouger ? Parce que l’armée sera là avec la main facile de tirer. »
Appel à l'armée quand c'est nécessaire
Faux ! répond le ministère de la Défense, la loi permet à l’autorité civile de faire appel à l’armée pour sécuriser une partie du territoire quand cela s’avère nécessaire, explique le directeur de l’information des armées, Aladji Cellou Camara : « Il s’agit tout simplement de postes d’appui installés pour sécuriser les quartiers, pour lutter contre la criminalité et le grand banditisme. Donc, je précise, il n’y a pas de quartier visé, ce dispositif sécuritaire est en train de s’installer progressivement et va toucher toute la ville. Ce que moi je note, c’est que les citoyens de ces quartiers où ces patrouilles sont installées sont satisfaits. »
Appuyer la police et la gendarmerie
De plus, ajoute Camara, l’armée n’est pas en première ligne dans ce dispositif, elle est là uniquement pour appuyer la police et la gendarmerie lors de patrouille de nuit.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article