Sa détention était liée à une sortie qu’il a faite au cours d’une émission sur une radio locale où il affirmait que le « seul projet » du président guinéen Alpha Condé est d’« exterminer » la communauté peule de Guinée.
« La prison, je suis content de l’avoir fait, parce que c’est une école de la vie qu’on apprend nulle part ailleurs si ce n’est en prison. »
Ce sont les premiers mots d’Amadou Diouldé Diallo libre. Le tribunal l’a toutefois condamné à une amende équivalente à 420 euros suivant la réquisition du procureur Sidy Souleymane Ndiaye du tribunal de Dixinn pour offense au chef de l’État Alpha Condé, c’était le 13 avril dernier.
Me Mohamed Traoré s’est réjouit de cette mise en liberté de son client, mais dénonce : « C’est une joie en demi teinte, monsieur Amadou Diouldé Diallo n’aurait jamais dû passer même une seule journée en prison. On est choqué de constater cette banalisation de la liberté des citoyens. En ce qui concerne le collectif des avocats de la défense de Amadou Diouldé Diallo et d’autres d’ailleurs, nous continuerons à nous battre pour qu’encore une fois, force reste à la loi. »
Les parties civiles ont brillé par leur absence et le juge Aboubacar Maférin Camara a constaté la non réclamation des dommages et intérêts.
Le président de l’Union des radios et télévisions de Guinée adresse un message aux pouvoirs publics. « Il y a une mauvaise lecture que ces pouvoirs publics font généralement de la presse. Ils prennent la presse comme des adversaires alors que loin s’en faut, nous sommes tout juste là pour faire notre travail, interpeller, conscientiser, informer et sensibiliser la population », déclare Aboubacar Camara.
Reporters sans frontières a salué cette libération, mais rappelle que la Guinée avait aboli en 2010 l’emprisonnement pour délits de presse.
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