A Conakry en Guinée, à l’appel de la société civile, des milliers de personnes sont descendues dans les rues ce mardi 10 juillet pour protester contre l’augmentation du prix du carburant de 25% en vigueur depuis le 1er juillet. Après quatre jours de grève générale menée par les syndicats, pendant lesquels les principaux axes routiers de Conakry ont été bloqués avec quelques épisodes de violences et l’échec des négociations avec le gouvernement, les Forces sociales ont décidé d’en appeler à la rue.
Dans les rues de Conakry ce mardi matin, l’ambiance était plutôt bon enfant ce mardi. Un policier s’est même félicité du bon déroulé de la marche. Le cortège s'est ensuite dirigé vers le stade du 28-septembre, en présence de nombreuses figures de la société civile.
Au départ, le cortège clairsemé est parti de la haute banlieue, avec quelques dizaines de manifestants, et au fur et à mesure beaucoup les ont rejoints en traversant les quartiers. Plusieurs milliers de personnes ont scandé des slogans tels que « 8 000 c’est bon, 10 000 c’est non », au sujet de l’augmentatio des prix du carburant.
L’appel a été lancé par les Forces sociales, une nouvelle dynamique créée pour l’occasion. Parallèlement, les centrales syndicales en sont à leur cinquième jour de grève, même si d’autres comme les enseignants restent méfiants et que le patronat, lui, soutient le gouvernement.
Le gouvernement a répondu dans un communiqué lundi soir, affirmant que cette augmentation suivait simplement la hausse du cours du baril et que les subventions engendreraient jusqu’ici de lourdes pertes pour l’Etat.
Le gouvernement promet donc des compensations, mais cela ne suffit pas à convaincre les manifestants. Pour eux, une hausse du carburant, c’est une hausse des prix, une hausse des transports, une hausse des prix des aliments et une augmentation générale du coût de la vie.
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