Le médiateur de la Cédéao pour la Guinée, l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi, est à Conakry depuis mardi 19 juillet soir.
Le président en exercice de la Cédéao et le nouveau président de la Commission de la Cédéao arrivent mercredi. Cette mission de médiation veut rencontrer les autorités de la transition en Guinée, pour notamment obtenir un « calendrier acceptable » de la durée de la transition et éviter à la Guinée d’être sanctionnée le 1er août.
La mission est organisée à l’initiative du président en exercice de la Cédéao, Umaro Sissoco Embalo et de l’ex-président du Bénin, Thomas Boni Yayi, chargé de mener la médiation.
Ces deux personnalités ont d’abord consulté chaque chef d’État de la sous-région pour une position commune concernant la Guinée. Le tout nouveau président de la Commission de la Cédéao, le gambien Omar Alieu Touray, est aussi présent et il est accompagné des nouveaux commissaires de la Cédéao.
Leur objectif en venant à Conakry est de convaincre le colonel Mamadi Doumbouya de revenir sur la durée de la transition.
La Cédéao vient avec une proposition sur la table : deux ans, à l’image des propositions faites dans les autres transitions en cours au Mali et au Burkina Faso.
Selon certaines sources, les autorités guinéennes seraient prêtes à accepter cette proposition. Reste à savoir à partir de quand faire démarrer les compteurs de la transition : juillet ou janvier, comme le suggèrent plusieurs partis politiques.
Cette visite est une première prise de contact pour également « initier le dialogue », commente un diplomate. C’est donc l’occasion pour le colonel Mamadi Doumbouya, de justifier le calendrier de la transition, d’expliquer les projets prévus par son équipe, avec notamment la rédaction d’une nouvelle Constitution, la convocation d’un référendum...
L’organisation d’élections municipales, législatives et présidentielle. À cela s’ajoute tout un programme de lutte contre la corruption. Tout ceci devrait être étalé sur 3 ans, explique le CNRD, au pouvoir depuis le 5 septembre 2021.
Seulement, les principaux leaders politiques, tels que Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, sont absents du territoire. Les discussions devraient donc être menées avec les états-majors des partis.
Le but, précise-t-on, dans l’entourage de la délégation, est « d’instaurer d’abord la confiance entre acteurs de la classe politique ».
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