Un an d’emprisonnement ferme assorti d’une amende de 1 million francs Cfa et un dédommagement de 2,5 milllions francs Cfa, c’est la lourde sanction qu’encourt le chauffeur de taxi Yango, Moussa S., attrait hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour conduite en état d’ivresse, mise en danger de la vie d’autrui, coups et blessures volontaires et dommage à la propriété mobilière d’autrui.
Selon "Rewmi", l’incident s’est produit sur les deux voies de Liberté 6, dans la nuit du 26 août dernier, vers 5h du matin. Conducteur de taxi Yango, Moussa S., 29 ans, a percuté un scooter sur lequel se trouvaient les nommés Jacques Diong G. et Mamadou K. Le mis en cause qui conduisait alcoolisé, a ensuite crié au voleur. Attrapées, les victimes ont failli être lynchées par la foule. Mais, Mamadou K. a été reconnu par ses voisins, car l’accident est survenu à quelques encablures de son domicile.
L’ivresse manifeste du taximan a été également constatée par les forces de l’ordre et la dame Awa F., propriétaire du taxi. Poursuivi pour conduite en état d’ivresse, mise en danger de la vie d’autrui, coups et blessures volontaires ayant entraîné 10 jours d’incapacité temporaire de travail et dommage à la propriété mobilière d’autrui, Moussa S. a été présenté hier, au juge des flagrants délits de Dakar. Invité à donner sa version des faits, le Congolais a expliqué qu’il s’était arrêté sur la Vdn pour secourir une dame qui s’était évanouie sur le trottoir.
C’est dans ces circonstances qu’il a été agressé par des individus à bord de trois motos, lesquels ont emporté son sac et sa recette. « J’ai poursuivi l’un des scooters, avant de le heurter volontairement. Quand Mamadou K. et Jacques Diong G. sont tombés, j’ai crié au voleur », a conté le prévenu, qui a réfuté avoir agi sous l’effet de l’alcool. Interrogée, Awa F. a renseigné que le prévenu devait descendre à 23h. Mais, jusqu’à 3h du matin, son téléphone sonnait dans le vide.
« C’est à 5h du matin qu’il m’a appelée pour me dire qu’il a fait un accident. Arrivée sur place, j’ai remarqué qu’il était ivre. Il était couché sur le trottoir. Quand j’ai récupéré le téléphone que je lui avais remis, j’ai reçu l’appel d’une dame. Cette dernière m’a révélé qu’ils ont passé la soirée ensemble dans un cabaret à Ngor », a relaté Awa F. A l’en croire, ce sont les éléments du commissariat de Grand-Yoff qui lui ont restitué les papiers de son véhicule, 48 heures après l’incident. En guise de réparation, la plaignante a demandé 1,4 million francs FCfa.
Se disant transitaire, Mamadou K. a déclaré que le prévenu a mis leurs vies en danger. « Il a non seulement percuté notre scooter, mais il nous a accusés à tort de vol », a regretté Mamadou K., qui a réclamé 500.000 francs Cfa, à titre de dédommagement. Son employé Jacques Diong G. a, pour sa part, réclamé 600.000 francs CFA. De l’avis du substitut du procureur, on n’a pas besoin d’un alcootest.
Toutes les parties ont constaté l’ivresse du prévenu. Pour la répression, le représentant du Ministère public a requis une peine ferme d’un an et une amende d’un million francs Cfa. Prenant la parole, Me Amadou Aly kane a plaidé la relaxe pour les chefs de coups et blessures volontaires et de conduite en état d’ivresse. Il a ainsi sollicité une application bienveillante de la loi. Le juge rendra sa décision le 27 septembre prochain.
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