Le continent africain a été la cible de 28 millions de cyberattaques au 1er semestre 2020 pour un coût total de près de 4 milliards de dollars, au premier semestre de la pandémie de Covid-19.
Ces données ont été indiquées, mardi à Abidjan, par M. Étienne Liu, président pour Huawei Afrique de l'Ouest, avant un panel sur la "Sécurisation des infrastructures critiques et opérateurs d'importance vitale, clé de la souveraineté numérique ?", à l'édition 2022 de Cyber Africa forum, qui s'est tenue du 9 au 10 mai.
"Entre janvier et juin 2020, le continent a été la cible de 28 millions de cyberattaques, ayant engendré un coût total de près de 4 milliards de dollars", soit 2 483 milliards de Fcfa, a précisé M. Etienne Lui.
Le risque cyber est un enjeu majeur pour les acteurs privés comme publics, surtout pour les opérateurs des infrastructures critiques, et l'Afrique n'échappe pas à ce phénomène mondial, a mentionné M. Etienne Liu.
Le groupe chinois des télécoms, dira-t-il, à l'instar de tous les principaux fournisseurs d'infrastructures critiques, a "très tôt pris conscience de ces nouveaux risques". De ce fait, la sécurité des produits de l'entreprise est l'une de ses principales priorités.
"Tout au long de la planification, de la conception, du développement, de la vérification et du lancement du produit, nous prenons soin d'y inclure des exigences de qualité extrêmement élevées en matière de cybersécurité", a-t-il ajouté.
"Outre, les infrastructures, pour Huawei, l'avenir du numérique passe également par l'humain. Développer des technologies n'a de sens que si l'humain les accompagne, les maîtrise, les gère", a-t-il poursuivi.
Il a renchéri que toute souveraineté, y compris numérique, est basée sur le capital humain et doit recourir à des compétences et des experts locaux pour s'affirmer. Et ce, afin d'appréhender pleinement les enjeux du cyberespace et des nécessaires mesures de cybersécurité.
Pour ce géant chinois des Télécoms, "l'humain est au coeur de la technologie. Il est donc essentiel de former les talents de demain aux nouvelles technologies de l'information et de la communication".
"La politique d'éducation est ainsi au coeur de l'ambition de notre groupe, sur le continent et dans le monde. Nous avons développé à cet égard plusieurs initiatives telles que Huawei ICT Academy, Huawei ICT Competition et le Programme Seeds for the future", a-t-il fait savoir.
Le groupe fournit des "technologies éprouvées" aux Etats et aux entreprises, dont chacun garde la pleine maîtrise. Il accompagne des pays africains dans la mise en place de data centers et de services de cloud qui reposent sur des infrastructures sécurisées à même de garantir la confidentialité des données.
La 2e édition de Cyber Africa forum a pour thème "Souveraineté numérique et protection des données, leviers de croissance économique pour le continent africain". Sur cette question, M. Liu a fait observer que les data centers et le cloud, en tant que technologie d'hébergement des données, sont des piliers de la transformation digitale et au cœur de la souveraineté numérique.
La majorité des données des pays africains est hébergée par des centres de stockage d'informations à l'extérieur du continent, ce qui constitue un "frein à la souveraineté africaine", a déclaré M. Étienne Liu.
Sur le continent africain, le recours aux nouvelles technologies connaît une forte croissance parmi les jeunes générations, dont plus de la moitié aura moins de 25 ans d'ici à 2050 selon les projections des Nations Unies.
En Afrique, Huawei affiche sa volonté de donner au continent un plein potentiel du numérique. Le ministre ivoirien de la Communication et de l'économie numérique, Amadou Coulibaly, a salué Huawei pour le soutien technologique à l'Etat de Côte d'Ivoire.
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