Le ministère sud-africain de l’Intérieur a proposé une
nouvelle loi qui permettra aux femmes d’épouser plus d’un mari, de la même
manière que les hommes sont autorisés à épouser plus d’une femme. Le document
de 67 pages, également appelé « Livre vert sur le mariage », indique que la loi
actuelle sur le mariage ne favorise pas l’égalité.
Le document politique souligne que la législation actuelle
sur le mariage est discriminatoire car elle ne reconnaît pas les mariages
hindous, juifs, musulmans et rastafaris.
Le document politique demande également que la polyandrie
soit légalement reconnue comme une forme de mariage.
Le livre vert propose trois nouveaux régimes de mariage pour
instaurer l’égalité dans les lois sur le mariage. L’une de ces options est un
régime de mariage non sexiste.
« Cela permettrait de prendre en compte à la fois la
polygynie et la polyandrie…Par conséquent, tous les mariages, qu’ils soient
monogames ou polygames, pourraient être conclus indépendamment du sexe ou de
l’orientation sexuelle de la personne », peut-on lire dans le document.
Le ministère semble favoriser l’option d’un régime de
mariage non sexiste qui autorise à la fois la polyandrie et la polygynie. Le
ministère a écrit :
« L’appétit politique du pays pour affronter les défis de
l’actuel statut du mariage sera testé à travers ces options. Cependant, si la
section 9 de la Constitution devait être mise en œuvre dans son intégralité,
l’option 3 cocherait toutes les cases. »
Le ministère a toutefois noté que l’option de la polyandrie
a hérissé des plumes et que les chefs traditionnels d’Afrique du Sud se sont
vivement opposés à la proposition, affirmant qu’une femme mariée à plus d’un
mari est une « pratique inacceptable car elle n’est pas d’origine africaine. »
« Ironiquement, les parties prenantes qui croient en la
pratique de la polygamie … étaient opposées à la pratique de la polyandrie.
C’est le début d’un discours public crucial qui va redéfinir le concept de
mariage en Afrique du Sud. Le processus mettra à jour des questions qui peuvent
mettre certains d’entre nous mal à l’aise, mais qui encourageront le dialogue
au sein des communautés sud-africaine et internationale », poursuit le livre.
Les Sud-Africains ont jusqu’à la fin du mois de juin pour
commenter les propositions du ministère.
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