Paris monte au créneau après les accusations de Bamako.
Dans une lettre adressée aux Nations unies en début de semaine, les autorités maliennes accusent la France de collecter des renseignements au profit des groupes terroristes au Sahel et de leur larguer des armes et des munitions.
« La France n’a évidemment jamais soutenu directement ou indirectement ces groupes terroristes », répond l'ambassade française au Mali, qui revient sur ces neuf dernières années de lutte contre le terrorisme.
Sur son compte Twitter, l’ambassade française à Bamako a posté, dans la soirée du mercredi 17 août, un thread, c'est-à-dire une succession de messages dans lesquels elle revient sur la mission antiterroriste menée au Mali.
Elle rappelle que « la France est intervenue au Mali entre 2013 et 2022 à la demande des autorités maliennes ». Durant cette période, « la France a libéré de nombreuses villes maliennes qui étaient tombées entre les mains des terroristes, lesquels imposaient leur règne de terreur – interdiction de l’éducation, meurtres, punitions corporelles –, notamment à Tombouctou et à Gao », rappelle l'ambassade.
« En 9 ans, poursuit la diplomatie française, Paris a neutralisé plusieurs centaines de terroristes au Mali et mis hors d’état de nuire deux figures historiques du terrorisme dans la région » : le chef du groupe État Islamique, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, et le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel.
« Dans tous les communiqués des groupes terroristes, appuie l’ambassade, la France était jusqu’à son départ désignée comme leur ennemi numéro 1. »
« 53 soldats français (...) dont la mission consistait, avant tout, à lutter contre les groupes terroristes » sont morts au Mali, insiste le compte @FranceauMali sur Twitter, ajoutant que « ces dernières années, la France a été meurtrie sur son propre territoire par plusieurs attentats terroristes ».
Dans un ultime message, l'ambassade française à Bamako répond aux accusations formulées par le ministère des Affaires étrangères malien, qui a notamment affirmé que la France avait « collecté des renseignements au profit des groupes terroristes » afin de « leur larguer des armes et des munitions ». « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », martèle l'ambassade.
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