L'armée zimbabwéenne a déclaré à une commission d'enquête que ses soldats n'avaient pas tué de civils lors des manifestations dans la capitale, Harare après le scrutin controversé du 30 juillet.
Six personnes ont été tuées par balles et plus d'une douzaine d'autres ont été blessées à la suite des premières élections qui ont eu lieu depuis l'éviction de Robert Mugabe de la présidence après trois décennies au pouvoir.
Les partisans du leader de l'opposition, Nelson Chamisa, se sont heurtés aux forces de sécurité dans les rues de la capitale après avoir affirmé que le parti au pouvoir, la Zanu-PF, avait remporté les élections en organisant une fraude à grande échelle.
Une commission d'enquête indépendante de sept membres - créée en août et dirigée par l'ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe - a entendu des témoignages pour tenter d’établir qui était responsable de la mort des six individus lors des manifestation de l’opposition.
La commission est censée terminer ses travaux en trois mois.
Le gouvernement a déclaré qu'aucun ordre n'avait été donné de tirer sur des civils le 1er août et que les victimes, dont certaines avaient reçu une balle dans le dos, auraient pu être tuées par des propriétaires de magasins ou commerces armés ou même par des militants de l'opposition.
Les images vidéo semblent suggérer le contraire. Le témoignage de l'armée a suscité des rires occasionnels et incrédules de la part de l'auditoire à la commission d'enquête.
L'opposition affirme que l'enquête est une tentative du président Emmerson Mnangangangwa d'échapper à ses responsabilités lors de ces évènements.
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