Les peines pour la propagation de telles déclarations comprennent des amendes pouvant aller jusqu'à près d'un million 900 mille francs CFA et des peines de prison jusqu'à deux ans.
Lorsque le discours de haine ou la "désinformation" aboutit à "une attaque contre des individus ou des groupes", la peine de prison peut être portée à cinq ans.
Le texte, en faveur duquel près de 300 parlementaires ont voté, définit comme haineux des propos qui alimentent la discrimination "contre des individus ou des groupes sur la base de leur nationalité, leur appartenance ethnique et religieuse, leur sexe ou leur handicap".
Selon les élus éthiopiens, les discours de haine sont jugés en partie responsables de l'augmentation des violences ethniques dans le pays.
Les parlementaires craignent aussi que les tensions ne s'accroissent à l'approche des élections prévues en août prochain.
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d'expression, David Kaye, avait estimé en décembre que le "flou excessif" de cette loi signifie que des responsables aux niveaux fédéral et régional auraient la possibilité pratiquement illimitée de décider contre qui enquêter et qui poursuivre.
L'ONG Human Rights Watch s'inquiète que cette loi ne soit utilisée pour cibler des personnes échangeant des contenus ou des messages sur internet.
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