Le président de la Transition burkinabè s’est exprimé sur le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans une interview accordée au journaliste Alain Foka.
Le capitaine Ibrahim Traoré affirme que le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a été « très bien réfléchi ».
« Si c’était un coup de colère, on l’aurait fait depuis longtemps. On a pris le temps d’analyser la situation, de peser beaucoup de choses et enfin de décider. On a pris le temps de nous convaincre nous-mêmes de nos forces avant de décider», déclare-t-il.
Il estime que les trois pays « n’ont jamais reçu d’aide venant de cette organisation. Aucun soldat, aucune logistique, aucune compassion ».
Pour lui, l’organisation régionale est infectée de « putschistes » alors qu’elle a infligé des sanctions illégales au Niger.
Le capitaine rejette également la main tendue de la Commission de la Cédéao.
« Notre itinéraire est un chemin de non retour. Les chaînes que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours. C’est fini, plus de Cédéao », martèle-t-il.
Le Burkina, le Mali et le Niger ont annoncé dimanche leur intention de se retirer de la Cédéao. En septembre 2023, les dirigeants des trois pays ont signé la charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel.
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