Dar es Salaam, la capitale tanzanienne, accueille du 17 au 21 septembre la 28e réunion des chefs de services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues en Afrique. Cette rencontre de toutes les délégations africaines de la Commission des stupéfiants (CND), organe directeur de l’office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) doit faire le point sur la situation dans chaque pays du continent. Une occasion pour élaborer et évaluer l’application des programmes de lutte contre la drogue et la criminalité organisée en Afrique.
Pour le secrétariat de l’ONUDC, le constat pour l’Afrique est le suivant : « Le trafic de drogues et d’autres formes de criminalité organisée continuent d’entraver le développement économique et social de nombreuses régions du continent. Cette situation est aggravée par d’autres facteurs tels que les guerres et les conflits internes, les répercussions des soulèvements en Afrique du Nord, les faiblesses du système social et de justice pénale, la corruption, les perspectives limitées qui s’offrent aux jeunes et la disparité des revenus, qui favorisent tous amplement les activités que les groupes criminels organisés mènent dans la région ».
De plus, l’organisation observe que depuis plusieurs années, les pays d’Afrique sont de plus en plus touchés par le développement de routes de la drogue qui la traversent, notamment avec l’itinéraire de la cocaïne depuis l’Amérique latine et la route dite du Sud, de l’opium afghan en direction de l’Afrique de l’Est. A cela, le secrétariat rajoute que sur la base des informations transmises par les gouvernements, « il existe un lien de plus en plus clair entre trafic de drogues et groupes terroristes, notamment en ce qui concerne l’utilisation du produit du commerce illicite de drogues pour financer des activités terroristes ».
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