La ministre namibienne de la Justice, Yvonne Dausab, a pris une décision décisive en interdisant à un navire israélien, chargé de matériel militaire et d’explosifs, de naviguer dans les eaux namibiennes ou d’accoster dans le principal port du pays, selon des informations recueillies ici, jeudi.
L’a Namibie a signifié l’interdiction de passage dans ses eaux territoriales au MV Kathrin, parti du Viêt Nam, et qui avait demandé l’autorisation d’accoster dans le port de Walvis Bay avant de se diriger vers le nord, sur un itinéraire présumé vers la Méditerranée via le détroit de Gibraltar.
À l’arrivée du navire en provenance du Viêt Nam, Mme Dausab a souligné les engagements de la Namibie en vertu du droit international.
Elle a exhorté non seulement le cabinet namibien, mais aussi les ministères des Relations internationales, des Travaux publics, de la Sûreté et de la Sécurité à respecter ces obligations.
Elle a également appelé tous les pays, en particulier les nations africaines, à prendre des mesures similaires pour manifester leur mécontentement face à l’offensive militaire de l’État sioniste contre les Palestiniens.
L’action de Dausab, prise le 26 août, s’inscrit dans une tendance internationale croissante visant à empêcher les livraisons d’armes à Israël dans le cadre de ses opérations militaires en cours dans la bande de Gaza.
La décision de la Namibie s’inscrit dans son contexte historique et dans sa solidarité avec la Palestine.
Ce pays du sud-ouest de l’Afrique partage un douloureux héritage de colonisation, ayant subi le premier génocide du XXe siècle aux mains des forces coloniales allemandes, qui ont pris pour cible les peuples Herero et Nama.
Par la suite, la Namibie a été soumise au régime d’apartheid de l’Afrique du Sud, dirigé par les Blancs, de 1920 jusqu’à son indépendance en 1990.
En janvier de cette année, la Namibie a exprimé son mécontentement à l’égard du soutien apporté par l’Allemagne à Israël dans une affaire de génocide intentée par l’Afrique du Sud, soulignant ainsi les tensions persistantes qui entourent les réponses internationales aux conflits impliquant des nations colonisées.
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