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Le Conseil d’Etat français valide l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso

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Le Conseil d’Etat français valide l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso

La plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’Etat, a validé, vendredi 30 juillet 2021, l’extradition, vers le Burkina Faso, de François Compaoré, estimant que la justice burkinabè a fourni des engagements sur le lieu et les conditions de détention sont suffisants pour assurer sa sécurité dans son pays.

François Compaoré est soupçonné d’avoir joué un rôle dans le meurtre du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998. Selon l’avis du Conseil d’Etat, la vie du frère cadet de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, n’est pas menacée au Burkina Faso, rapportent les médias occidentaux et burkinabè.

Ses avocats de François Compaoré qui estimaient que cette affaire est en réalité politique et que leur client n’aurait pas droit à un procès juste et équitable, avaient mis en cause la légalité de la procédure judiciaire burkinabè, tout en relevant que François Compaoré n’a jamais été inculpé officiellement dans son pays.

Cette décision du Conseil d’Etat valide donc définitivement la légalité du décret d’extradition qui avait été émis par le gouvernement français en mars 2020.

“Celui-ci (François Compaoré, ndlr) prend acte ; il est prêt à faire face, dans la dignité, l’honneur et avec responsabilité, à la justice burkinabé », indiquent ses avocats qui regrettent cette décision, expliquant que leur client sera exposé à des « risques de tortures, de traitements inhumains et dégradants ».

Par ailleurs, ses avocats ont indiqué avoir saisi la Cour européenne des droits de l’homme « afin qu’elle face échec à l’extradition envisagée ».

Norbert Zongo et trois autres personnes avaient été retrouvés morts calcinés dans un véhicule en décembre 1998 dans le sud du Burkina Faso. Le journaliste indépendant enquêtait à l’époque sur la mort d’un chauffeur de François Compaoré.

L’affaire avait été classée sans suite après un “non-lieu” en faveur de François Compaoré en 2003. Elle a été rouverte après le départ du pouvoir de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014, signale-t-on.

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