Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a inauguré la toute première ligne de chemin de fer à écartement standard Tema-Mpakadan, marquant une étape importante dans l'ambition du pays de moderniser ses infrastructures de transport. Financé à hauteur de 447 millions de dollars, soit environ 281 milliards FCFA, grâce à un prêt de l'Exim Bank India, ce projet inclut un pont ferroviaire de 300 mètres traversant le fleuve Volta.
Lors de la cérémonie, le président Akufo-Addo a mis en avant la valeur des chemins de fer comme levier économique : " Ils sont essentiels pour réduire les coûts logistiques et favoriser l'intégration régionale ". Dès son arrivée au pouvoir, il avait placé le développement ferroviaire au centre de son programme, convaincu de son rôle dans la transformation industrielle et économique du pays.
La ligne Tema-Mpakadan, longue de 100 kilomètres, s'intègre dans une vision multimodale, combinant transport ferroviaire, routier et fluvial pour relier le port de Tema au port intérieur de Buipe via le lac Volta (situé sur le fleuve Volta qui innerve une partie de l'Est du pays). Elle vise à réduire la dépendance au réseau routier, soulageant ainsi des congestions, limitant la dégradation des routes nationales et réduisant les accidents, a mis en avant le chef de l'exécutif ghanéen, tout en relevant des gains en termes d'efficacité et de compétitivité du plus grand port maritime du pays, concurrent direct des ports de Lomé et d'Abidjan.
En intégrant le transport fluvial et ferroviaire, la nouvelle infrastructure permettra plus en détail, de réduire les coûts de fret, facilitant ainsi la circulation des biens entre le nord du Ghana et les pays voisins enclavés comme le Burkina Faso. En parallèle, le projet s'inscrit en effet dans une ambition régionale plus vaste : relier Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, au port de Tema, sur un corridor de près de 1 000 kilomètres, renforçant les échanges économiques entre les deux nations.
" Cette ligne est une pierre angulaire pour transformer notre agriculture et dynamiser nos échanges commerciaux ", " soutiendra également la viabilité des activités agricoles le long du lac Volta " et " s'inscrit dans une vision globale pour construire un réseau ferroviaire intégré qui libérera le potentiel économique du Ghana ", a indiqué Akufo-Addo.
L'infrastructure est le plus grand fait marquant à l'actif du ministère du Développement des chemins de fer crée en 2017, témoignant de l'ambition du Ghana de faire de ce secteur un levier de son développement.
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