La cour suprême du Ghana a déclaré jeudi que la présence de deux anciens détenus de Guantanamo, présents à Accra depuis janvier 2016, était "inconstitutionnelle", affirmant que leur transfèrement dans le pays aurait dû être approuvé par le parlement.
La juge Sophia Akuffo a estimé que "si le gouvernement ne soumet pas une demande au parlement, qui approuvera ou non leur présence dans les trois mois, les deux +détenus+ devront retourner aux Etats-Unis".
Mahmud Umar Muhammad Bin Atef et Khalid Muhammad Salih Al-Dhuby ont été les premiers détenus à être transférés dans un pays d'Afrique sub-saharienne, sous la présidence de Barack Obama. La fermeture du camp de Guantanamo était l'une de ses promesses électorales.
Toutefois, peu de pays ont accepté de recevoir les anciens détenus, rendant leur transfèrement parfois impossible. En janvier 2017, une quarantaine de personnes étaient encore détenues au large de Cuba.
Au Ghana, leur présence avait suscité une grande polémique et deux citoyens, Margeret Bamful et Henry Nana Boakye, ont décidé de porter plainte, assurant que "le président (John Mahama, au pouvoir jusqu'en janvier dernier) a agi de manière inconstitutionnelle en acceptant leur transfert".
Tous deux sont des membres du parti désormais au pouvoir, le New Patriotic Party (NPP), et M. Nana Boakye a été nommé directeur adjoint du Secrétariat National, lors de l'élection du nouveau président, Nana Akufo-Addo.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article