En mai, Nairobi avait annoncé que trois postes frontières au moins seraient progressivement rouverts d’ici juillet. Mais depuis les islamistes shebabs somaliens ont multiplié les incursions et les attaques sur le sol kényan. Une réouverture dans ce climat sécuritaire serait prématurée, a expliqué mercredi 5 juillet le ministre kényan de l’Intérieur.
Le calendrier de réouverture annoncé en mai semblait ambitieux pour une frontière fermée depuis douze ans. Désormais c‘est certain, il ne sera pas tenu. « Nous devons d’abord nous occuper » des islamistes shebabs, a expliqué le ministre kényan de l’Intérieur, « et ensuite nous rouvrirons la frontière », dit-il.
Les trois comtés situés le long de cette frontière de 700 km ont connu une nouvelle série d’attaques meurtrières depuis quelques mois. Mi-juin, huit policiers kényans ont été tués à Garissa ; une semaine plus tard, cinq civils étaient égorgés, parfois décapités.
Face à ces scènes d’horreur, le ministre promet plus de moyens aux forces armés kényans pour repousser cette menace : une meilleure organisation des renseignements, et aussi de meilleurs équipements. Il promet notamment des véhicules plus sophistiqués, capables de détecter des explosifs qui auraient été placés sur la route, une arme très prisée par les jihadistes somaliens.
Dans ce contexte, le président kényan a confirmé la semaine dernière au cours d’une interview à France 24 que son armée resterait en Somalie, au-delà de la date fixée pour le retrait complet d’Atmis, la force de l’union africaine dans le pays.
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