Le Niger a annoncé, dimanche, qu’il garde sa frontière fermée avec le Benin pour des « raisons de sécurité ».
Le pays est « prêt à rouvrir » la frontière avec le Bénin, lorsque « nous aurons la certitude que notre territoire est en sécurité », a indiqué le Premier ministre, Ali Lamine Zeine.
Niamey a ouvertement accusé Cotonou d’abriter des bases militaires françaises qui entraineraient des membres de groupes armés terroristes, sensés l’attaquer.
« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin », car « sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises », a affirmé le chef du gouvernement nigérien.
« Sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays », a ajouté Ali Lamine Zeine.
Selon lui, le Niger gardera sa frontière fermée jusqu’à ce que le Bénin décide de « traiter de cette question essentielle ».
La réaction du Premier ministre nigérien fait suite à la décision des autorités béninoises d’empêcher l’embarquement du pétrole brut nigérien à partir du port béninois de Sèmè, en réaction au refus du Niger de rouvrir sa frontière.
Pour lui, cette décision des autorités béninoises viole plus d’une dizaine d’accords signés entre le Bénin, le Niger et la Chine, dans le cadre de la construction et la mise en service du pipeline.
À travers ce pipeline de près de 2 000 kilomètres, le Niger a commencé à envoyer son pétrole brut au Bénin afin d’être vendu sur le marché international par la société chinoise CNPC, l’actionnaire principal.
Niamey a dit avoir demandé à la partie chinoise de « parler » avec les autorités béninoises espérant qu’une « solution sera trouvée ».
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum, les relations sont tendues entre le Niger et le Bénin. En plus du maintien de la fermeture de la frontière, les nouvelles autorités nigériennes ont dénoncé l’accord militaire entre les deux pays.
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