Selon les informations, les autorités du Mali sont entrées en négociation avec la société paramilitaire russe pour qu’elle intervienne dans le pays avec ses hommes. Leur mission sera de former les forces armées maliennes et d’assurer la sécurité des autorités. Une information qui a donné des frissons à la France qui a activé son grand réseau d’alliés en Europe et en Afrique, afin de mettre la pression à Bamako pour lui faire oublier cet accord.
Ainsi, la CEDEAO, le CMA, le Niger, l’UE et autres, ont condamné avec fermeté l’intention des autorités maliennes et pour certains, ils ont menacé de sanctionner le Mali si l’accord était conclu. Récemment, l’Estonie a menacé de retirer sa centaine de soldats dans le pays si Wagner arrive. Mais c’est sans compter avec la population malienne qui a dit soutenir les militaires et donne son accord pour l’arrivée des mercenaires. Le principal syndicat de travailleurs du pays a également soutenu les militaires.
L’intervention française « échoue »
Un responsable de la police qui a demandé à garder l’anonymat a déclaré qu’environ trois mille personnes s’étaient présentées au rassemblement de mercredi dans la capitale Bamako. De nombreux manifestants ont agité des drapeaux maliens et porté des pancartes pro-militaires. Certains ont également agité des drapeaux russes. Siriki Kouyate, porte-parole du groupe qui a organisé la manifestation, a déclaré que l’intervention militaire de la France au Mali avait échoué. « Cela ne peut pas continuer », a-t-il ajouté.
Le Mali a du mal à réprimer une insurrection djihadiste brutale qui a émergé pour la première fois en 2012, mais s’est depuis propagée au Burkina Faso et au Niger voisins. La France est intervenue au Mali en 2013 et a repoussé une avancée djihadiste, mais le conflit s’est intensifié malgré la présence des troupes françaises. L’implication militaire française a conduit à des manifestations périodiques au Mali et est fréquemment critiquée sur les réseaux sociaux.
La manifestation de mercredi intervient également alors que les partenaires du Mali craignent de plus en plus que le gouvernement ne parvienne pas à organiser des élections au début de l’année prochaine. Goita a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita l’année dernière et a organisé un deuxième coup d’État contre un gouvernement intérimaire en mai. Alors qu’il a promis de respecter la date limite de février 2022 pour les élections fixée par le gouvernement intérimaire, peu de préparatifs ont été faits.
Plus tôt ce mois-ci, des centaines de personnes ont également manifesté à Bamako après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, composée de 15 pays, a déclaré que la date limite des élections était « non négociable ». Dans un discours prononcé mardi soir, Goita a appelé les partenaires internationaux du Mali à adopter « une meilleure lecture de la situation » dans le pays.
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