Ces migrants étaient restés devant les locaux du HCR à Tripoli, malgré la fermeture de ce centre le mois dernier. La police leur avait demandé de quitté les lieux ce qui avait poussé un premier groupe de 200 personnes à quitter les lieux. Les 600 qui restaient ont, pour leur part, été embarqués dans des bus en direction du centre de rétention officielle de Aïn Zara.
« Nous sommes alarmés par la détention de centaines de migrants, réfugiés et demandeurs d'asile, dont des femmes et des enfants », a déclaré Dax Roque, du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) dans un communiqué. L'organisation humanitaire, citant des témoins sur place, a affirmé que l'opération d'évacuation menée tôt lundi était « musclée » et que les tentes et abris de fortune des migrants avaient été incendiés devant ce centre que le HCR a fermé en décembre. « Nos équipes médicales ont secouru des personnes blessées lors des arrestations de ce matin, dont une personne blessée par balle », a pour sa part indiqué Thomas Garofalo, directeur pour la Libye de l'International Rescue Committee (IRC), cité dans le même communiqué.
Together with @rescueorg, we urge the international community to immediately expand resettlement and other safe and regular pathways for refugees, asylum seekers and other migrants who wish to leave #Libya. https://t.co/4itgD4I1Y2
— NRC (@NRC_Norway) January 10, 2022
Selon le HCR, une partie de ces migrants campaient ici pour demander leur évacuation. En 2021, seulement 1 600 personnes ont été évacués de la Libye. Joint par téléphone, Jean-Paul Cavalieri, le chef de la mission du HCR en Libye, affirme que son organisation a aidé entre 2 et 3% de ces migrants à s'établir en Libye avec des papiers et un travail. Un effort qui, selon lui, « demande beaucoup de temps ».
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