En Libye, les armes prennent le pas sur les discussions. Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, poursuit son offensive vers Tripoli avec ses forces de l'Armée nationale libyenne (ANL). Les appels à l'arrêt des hostilités n'y changent rien. Un dernier bilan fait état de 35 morts et plus de 2 800 déplacés, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Après une courte trêve dans la nuit de dimanche, les hostilités ont repris ce lundi 8 avril. Il s’agit d’une cinquième journée consécutive de combats marquée notamment par une importante frappe aérienne. Un avion militaire non identifié a mené une frappe sans faire de victimes contre l'aéroport de Mitiga, seul aéroport fonctionnel de la capitale libyenne, situé dans la banlieue est de Tripoli.
L'autorité de l'aviation civile a aussitôt décidé de suspendre le trafic aérien jusqu'à nouvel ordre. L’ONU impute le raid aérien à Khalifa Haftar. Dans un communiqué, l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, « condamne l’attaque aérienne perpétrée aujourd’hui par un avion de l’ANL contre l’aéroport de Mitiga, le seul aéroport opérationnel de la capitale à être utilisé à des fins civiles ».
Des combats ont par ailleurs été signalés à Wadi Rabi ainsi que dans le périmètre de l'aéroport international situé dans le sud de Tripoli. Cet aéroport est inutilisé depuis sa destruction par des combats en 2014, mais sa position est stratégique. Selon des journalistes de l'Agence France-Presse, il serait à nouveau sous le contrôle des forces qui soutiennent le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj.
Mais, en dépit des combats, à Tripoli même, administrations, commerces, banques, stations-service, tout était ouvert ce lundi et les habitants vaquaient à leurs occupations.
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