Dans une interview accordée à Jeune Afrique et dont un extrait vidéo est disponible notamment sur la page Twitter du magazine panafricain depuis le 25 mai 2023, le Président du Niger, Mohamed Bazoum, dénonce l’enrôlement des civils dans la lutte antiterroriste au Burkina Faso et au Mali voisins.
Le Chef de l’État nigérien estime qu’armer et envoyer des civils, c’est prendre le risque des les « exposer et d’en faire de la chair à canon ». Le Président Mohamed Bazoum indique également dans cette interview que des civils armés, l’exposition d’une partie de la population à des abus.
Dans cet extrait vidéo, le Chef de l’Exécutif nigérien s’attaque de nouveau aux stratégies mises en place par les juntes au pouvoir à Bamako et à Ouagadougou, restaurer la paix et la sécurité dans leurs pays respectifs.
Le 24 avril 2023, c’est par la bouche de son collaborateur chargé de la Lutte antiterroriste, le Gal Mohamadou Abou Tarka, président de la Haute autorité de la consolidation de la paix (Hacp) que Mohamed Bazoum avait estimé que la stratégie à Bamako et à Ouagadougou repose plus sur de la communication que des plans élaborés de reconquête de la stabilité.
Pourtant, le droit de poursuite accordé par les autorités de transition au Mali a permis aux forces spéciales nigériennes de procéder à un ratissage le 17 mars 2023 avec à la clé « 79 terroristes » neutralisés et la destruction d'une importante base des insurgés selon Niamey.
Alors que les observateurs de la situation sécuritaire au Sahel avaient dans cette opération la matérialisation de la coopération militaire bilatérale dont le Président Bazoum s’est fait champion, l’on a plutôt vu le limogeage du chef d’état-major de l’époque, Salifou Mody, en poste depuis 2020. Mais également la détérioration brutale des relations avec les deux pays voisins.
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