Afrique
LUTTE CONTRE LE RAPT – Les albinos sécurisés dans un centre à Farafangana
L’enlèvement des albinos reste d’actualité. Une fillette de 12 ans a été enlevée dans son fokontany au mois d’août. Elle a pu s’échapper des mains de ses ravisseurs. La gendarmerie l’a amenée dans le centre Sekoly mampiaty (ndlr : école inclusive) à Farafangana, qui héberge les enfants albinos. « Elle est encore très fatiguée, voire malade, toute tremblante et apeurée. Elle ne parle pas beaucoup », raconte la directrice du centre, Felistine, le lendemain de son arrivée, au mois d’août. Cette enfant habitait un fokontany de Vondrozo. Ses ravisseurs l’ont emmenée à pied. Ils auraient traversé plusieurs communes. Fatigués, ils se sont endormis sur le chemin. C’est là que la fillette aurait pris la fuite. Elle aurait demandé de l’aide à des villageois qu’elle a croisés. Mais ils auraient refusé de l’accueillir, de peur que des « dahalo » attaquent leur village pour la reprendre. Finalement, l’adolescente a atterri chez des éléments des forces de l’ordre qui l’ont amenée par la suite au centre Sekoly mampiaty. Ce cas n’est pas isolé. Plusieurs enfants albinos des régions d’Anosy, d’Androy et d’Atsimo Atsinanana, ont été victimes de rapt, ces dernières années. Certains d’entre eux ont pu s’échapper, comme c’est le cas de cette enfant de 12 ans. D’autres ont été retrouvés avec des organes manquants, notamment les yeux. Face à ce danger auquel ils sont exposés, un centre a été mis en place à Farafangana, pour les regrouper. Une quarantaine d’enfants y vivent actuellement. Certains ont été placés par leurs familles incapables d’assurer leur protection. D’autres sont des enfants qui ont pu échapper à leurs ravisseurs.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article