Outre la gravité des charges, la sécurité pourrait avoir motivé le choix de Tsiafahy comme lieu d'incarcération des deux colonels |
Deux officiers supérieurs de l’armée sont placés en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy. Ils sont accusés d’incitation à la mutinerie militaire dans l’objectif de perpétrer un coup d’État.
Deux colonels de l’armée sont placés en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy. Le couperet est tombé, dans la nuit d’hier, suite à leur traduction devant la justice.
Outre le statut des accusés, le lieu de leur détention préventive est l’autre point qui intrigue dans l’information qui est tombée, cette nuit. Il s’agit, en effet, de la maison de force de Tsiafahy. Lieu où sont détenus des prévenus et des criminels estimés dangereux. De prime abord, le juge ayant pris en main le dossier estime que les faits imputés aux deux accusés sont suffisamment graves pour justifier cette décision. Les enjeux sécuritaires pourraient en être l’autre critère pris en compte.
“Instigation d’une mutinerie militaire et tentative de coup d’État”, seraient les charges retenues contre les deux colonels, indiquent des sources. Le plan aurait été, premièrement, de convaincre les principaux chefs de corps de l’armée et de la gendarmerie d’Analamanga à se joindre à eux, ensuite, de démettre le pouvoir en place et enfin compromettre la tenue de l’élection présidentielle. Le timing choisi était la période d’intérim après la démission du Président-candidat, et avant le scrutin présidentiel.
Les contestations préélectorales auraient ainsi été l’argument avancé pour justifier l’initiative des accusés. Une somme de 120 millions d’ariary aurait été préparée pour financer leur passage à l’acte. Selon les informations, des prises de contact avec d’autres officiers supérieurs auraient éveillé les soupçons. Les deux officiers supérieurs auraient ainsi été placés sous étroite surveillance depuis quelques semaines. L’étau s’est resserré sur les deux colonels avec la découverte de conversations téléphoniques et d’échanges de messages compromettants.
Une fois les éléments de preuve réunis, les deux officiers supérieurs auraient été “convoqués”, par le commandement militaire, pour enquête. Il n’y aurait donc pas eu d’arrestation. Ils ont ensuite été traduits devant la Justice. Les informations partagées tardivement, la nuit dernière, ont été laconiques. La date du procès, notamment, n’a pas été communiquée. La délicatesse du dossier semble avoir imposé une certaine prudence et réserve chez les sources contactées.
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