Vendredi 22 Novembre, 2024 - 8:41 AM / Abidjan +33
Vendredi 22 Novembre, 2024 - 8:41 AM / Abidjan +33
Afrique

Mali: après la tuerie de Koulogon l'émotion est forte dans le pays

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
Image d'illustration

 

Au Mali, l'émotion est encore forte dans le centre du pays, après la tuerie de Koulogon. Ce village peul du cercle de Bankass a été attaqué, le mardi 1er janvier, par des chasseurs dogons traditionnels, les « dozos », qui ont tué 37 personnes dont trois femmes et des enfants. Dans la soirée même, le gouvernement a publié un communiqué pour condamner ces violences. Dans le centre du Mali, les conflits intercommunautaires se multiplient depuis plus d'un an et demi. La communauté peule demande une action plus ferme du gouvernement.

Une vingtaine d'arrestations, des militaires déployés dans tout le cercle de Bankass... la réaction des autorités, hier, après le massacre de Koulogon, ne s'est pas fait attendre, selon Amadou Koïta, porte-parole du gouvernement : « Tous ceux qui seront impliqués dans cet acte ignoble seront condamnés conformément à la loi. Le procureur d’ailleurs a été saisi pour ouvrir des enquêtes. Le gouvernement condamne et ne saurait tolérer de tels actes. Le gouvernement de la République du Mali, à travers le Premier ministre qui a effectué plusieurs voyages dans le centre, s’emploie à amorcer une dynamique de dialogue intercommunautaire. »

« Mort certaine »

Mais la communauté peule n'a pas la même vision de la situation. Depuis plus d'un an, l'association culturelle Tabital Pulaaku tire la sonnette d'alarme, sans la moindre réaction des autorités, selon Abdul Aziz Diallo, l'un de ses membres : « Nous avons dit de procéder au désarmement immédiat de toutes les milices. Nous avons demandé de débloquer les marchés, parce qu’aujourd’hui vous ne pouvez acheter ni le riz, ni le mil, ni les condiments, ni vous rendre sur les points d’eau pour abreuver votre bétail ou aller dans les pâturages. C’est la mort certaine. »

« Et nous demandons au gouvernement d’appliquer les mêmes mesures pour toutes les communautés, poursuit-il. Il y a eu des mesures qui ont été éditées pour interdire la circulation à moto, la détention d’armes. Les Dogons circulent impunément avec leurs armes. Nous n’avons eu aucun résultat. Aucun »

Selon les Nations unies, en 2018, au moins 195 civils ont été tués lors d'attaques commises par des chasseurs dozos.

 

 
Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

Auteur Commentaire : Poster votre commentaire
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR