Plus de neuf mois après l’arrivée de ses premiers agents au Mali, en décembre 2021, Wagner n’a pas encore commencé à y exploiter de mines, comme elle le fait en Centrafrique, rapporte ce mardi Jeune Afrique.
Cependant, précise le média panafricain, les responsables de ce groupe de sécurité ont repéré dans le sud du Mali, trois gisements d’or qui sont pourtant exploités par des entreprises canadiennes et australiennes.
L’objectif est de se faire payer par son client malien, en difficulté de trésorerie, jusqu’à la levée des sanctions de la CEDEAO. La société militaire privée russe a chargé de ce fait deux géologues russes de faire fructifier ses activités minières sur les rives du fleuve Niger. Elle entend désormais trouver une solution pérenne et lucrative. Laquelle solution passe notamment par les mines d’or du pays.
Le commandant de la force française Barkhane, le général Laurent Michon, a accusé jeudi à Ouagadougou le groupe paramilitaire russe Wagner de « prédation », le comparant à un « dealer » de drogue dans sa façon d’agir au Mali.
« Le code minier au Mali a changé et désormais […] un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d’or par Wagner. Cela s’appelle de la prédation sonnante et trébuchante », a déclaré le général Michon lors d’une conférence de presse.
Selon lui, « cela veut dire que, désormais, il va falloir commencer à payer » les mercenaires russes du groupe, estimés « à un peu plus d’un millier d’hommes, déployés en six mois au fur et à mesure au centre du Mali et à l’est ».
En Centrafrique, la société russe avait initialement convenu avec les autorités de transition de 10 millions de dollars par mois, contre le déploiement d’environ 1 200 hommes sur le terrain, précise Jeune Afrique.
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