L’information est tombée sous la forme d’une déclaration succincte attribuée au général El Hadj Ag Gamou, postée sans explication sur le compte Facebook du Gatia (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés) à l’heure de la prière de la mi-journée le 22 septembre - un jour pas comme les autres au Mali, puisqu’il s’agit de la fête nationale.
L’officier, qui est un des hommes les plus influents de l’armée malienne, qui fait office, en outre, de leader de la communauté Imghad (une tribu touarègue) depuis deux ans, y révèle ce que tout le monde a deviné depuis longtemps, et ce que toutes les sources sécuritaires maliennes ou étrangères affirment en off : oui, il est membre du Gatia, et oui, il en est le chef.
C’est la première fois qu’il le reconnaît publiquement. « Je suis de GATIA » « Je suis de GATIA, je ne l’ai jamais caché, peut-on lire dans cette curieuse déclaration bourrée de fautes. Même si vous me tuez, j’ai déjà formé des hommes qui sont prêts à prendre le relais. Là où je me trouve avec mes hommes, nous ne bougerons plus d’un iota, que le président IBK le sache, ainsi (sic) la France les Etats Unis etc. Trop c’est trop. Toute l’armée du Mali est dernière moi, toutes couleurs confondues. Moi je suis un homme de terrain. Le Mali ne serait (re-sic) pas divisé. Je suis Malien et je defendrai (re-re-sic) la patrie contre vent et marrée ».
Immédiatement, le compte Facebook sur lequel est publié cette déclaration est pris d’assaut. Les commentaires des internautes tressant les louanges du général se multiplient. L’homme est dépeint en héros, en icône nationale, en sauveur de la patrie… Le lendemain, les portails d’information maliens en font leur Une. Même Radio France Internationale (RFI) s’empare de la nouvelle. « Le masque est tombé », annonce la radio.
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