Depuis 2014, au Mali, et après une visite mouvementée à Kidal de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, tous les fonctionnaires de l’Etat ont plié bagage. Certains, notamment le gouverneur de la région, sont revenus mais pas les enseignants. Ce 15 novembre dans la capitale Bamako, au cours d’une conférence de presse, plusieurs syndicats d’enseignants ont annoncé le refus des maîtres et professeurs de regagner leurs postes à Kidal et à l’intérieur de la région comme demandé par les autorités. Ils réclament plus de sécurité et des primes.
Un peu plus de 435 enseignants, selon leur syndicat, refusent de regagner leur poste à Kidal et dans la région du même nom, dans le nord du Mali. Pour eux, y vivre s'avère très difficile, comme l’explique Djibrila Samaké du Syndicat national de l’éducation de base.
« Il n’y a pas longtemps, moi j’ai été là-bas et vraiment ce n’était pas possible de vivre actuellement dans une zone inhabitée, constate-t-elle. Il n’y a rien. Le logement est difficile et nos familles sont là. J’ai très peur. Les gens ont peur ».
Sécurité et indemnisation
De nombreux élèves et lycéens de la région de Kidal aux mains des ex-rebelles n’ont pas d’enseignants. Pour y retourner, ces derniers exigent plusieurs choses.
« Au préalable, il nous faut la sécurité, la présence préalable des forces armées et de sécurité du Mali, énumère Djibrila Samaké. Une première mesure d’accompagnement, c’est l’indemnisation des enseignants qui étaient à Kidal entre 2012 et 2014. Ils étaient victimes. Il y a une demande aussi de prime. Et l’on a conditionné notre retour à celui de tous les travailleurs de l’administration en général ».
Le ministère de l’Education nationale mali affirme que le retour des enseignants reste l'une de ses priorités.
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