Les anciens travailleurs de Barkhane au Mali demandent l’aide des autorités de transition. La force française a achevé son retrait du pays en août 2022, dans un contexte de tension extrême entre Paris et les autorités maliennes de transition. Dans une lettre adressée au Premier ministre de transition, Choguel Maïga, ils expliquent se sentir marginalisés et déplorent des difficultés économiques.
« Depuis le départ de la force Barkhane, nous sommes au chômage et nous n’arrivons pas à subvenir aux besoins quotidiens de nos familles. » Dans une lettre datée du 15 février, l’association des anciens travailleurs de Barkhane demande au chef du gouvernement de transition, Choguel Maïga, de les aider à retrouver un emploi.
Ces travailleurs n’étaient pas directement salariés par l’armée française, dont le plus important camp militaire se trouvait à Gao, dans le Nord, mais par des entreprises maliennes de recrutement. L’une de ces entreprises estime que 400 à 450 personnes au total sont concernées. « Ils étaient surtout de Gao, mais certains venaient aussi de Bamako et avaient déménagé avec leur famille pour travailler là-bas », explique une source au sein de l’une de ces entreprises.
« On peut comprendre leur désarroi. Après plusieurs années de travail, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes », poursuit cette source, qui précise que les anciens travailleurs de Barkhane ont tout de même bénéficié des indemnités légales de départ : paiement des congés non pris, indemnités de licenciement… Le tout en fonction de leur ancienneté et de leur statut (intérim ou CDI).
Dans leur lettre, les anciens travailleurs de Barkhane expliquent que certains se sentent aujourd’hui « marginalisés, voire méprisés » au sein de la société malienne. Par crainte d'éventuelles répercussions, les représentants de l’association n’ont d’ailleurs pas souhaité s’exprimer.
Sollicités par RFI, ni le ministère malien de la Défense, ni la Primature n’ont donné suite.
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