Une coalition rebelle et un groupe jihadiste ont affirmé avoir tué des instructeurs russes qui combattaient aux côtés des forces armées maliennes lors de violents affrontements dans le nord du Mali.
Les affrontements ont repris entre les forces armées maliennes (FAMa), accompagnées d’instructeurs russes, et les rebelles du nord regroupés au sein du cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA).
En patrouille dans le secteur de Tinzaouatène depuis le 25 juillet, les FAMa ont affirmé, dans un communiqué publié le vendredi 26 juillet, avoir été attaquées par des terroristes. Elles ont déclaré avoir riposté et infligé de lourdes pertes à leurs assaillants. Les combats ont repris samedi matin dans la même zone, après une accalmie de quelques heures.
En novembre dernier, l’armée malienne a repris la ville de Kidal, précédemment sous contrôle du CSP. Les militaires maliens ont continué leur progression et reconquis Aguelhock. Dans un tweet, le président de la Transition, Assimi Goïta, avait assuré : « notre mission n’est pas achevée ». Il a ajouté que « celle-ci consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité ».
Alors que des informations évoquaient un repli de l’armée malienne, le CSP-DPA a affirmé dans un communiqué avoir « mis en déroute toute la colonne de l’armée malienne et les mercenaires russes de Wagner partis de Kidal, sillonnant et semant la terreur dans toute la zone ». La coalition des principaux groupes rebelles du nord du Mali a ajouté que « l’ennemi a subi d’énormes pertes en vies humaines et en matériels ». En milieu de journée, des informations largement relayées ont rapporté la mort de plusieurs instructeurs russes, bien que ces allégations n’aient pas été confirmées par des sources indépendantes.
L’Etat-major général des armées maliennes a indiqué que « dans la nuit du 26 au 27 juillet 2024, les unités FAMa en patrouille dans le secteur de Tinzaouatène depuis trois jours ont amorcé leur mouvement rétrograde », reconnaissant que « la zone reste un bastion où ont convergé les terroristes et les trafiquants de tous genres ».
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a, quant à lui, affirmé avoir tendu une « embuscade complexe » à un convoi de l’armée malienne et des mercenaires russes de Wagner au sud de Tinzaouatène. Les jihadistes de la branche sahélienne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique prétendent avoir éliminé 50 « mercenaires » russes et 10 soldats maliens. Ils expliquent que « cette attaque vient en réponse aux crimes et massacres continus de l’armée malienne et des mercenaires de Wagner dans le nord et le sud du pays, et aux horribles violations et attaques sanglantes perpétrées par leurs mains impures contre les populations de la région de Kidal ».
La compagnie de sécurité privée opérant au Mali et dans d’autres pays africains n’a pas réagi officiellement. Cependant, plusieurs comptes affiliés à Wagner sur le réseau social Telegram ont publié de nombreux messages de condoléances en lien avec les événements des dernières 72 heures.
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