Nommé en juin par l'État malien pour la région de Kidal, au nord-est du pays, le gouverneur Ag Icharach, a annoncé mercredi avoir rejoint son poste. Il s'était vu interdit l'accès de la ville par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA)
« Le gouverneur de région est arrivé en tenue d’apparat. Il a été reçu royalement par les populations et par la CMA (la Coordination des mouvements de l’Azawad) », a déclaré mercredi 23 août un responsable de la coordination. « Je suis bien arrivé à Kidal. Tout se passe bien pour le moment. On peut effectivement dire que c’est un début de retour de l’État sur place », a réagi le gouverneur, Sidi Mohamed Ag Icharach.
Il a pu regagner son poste après l’annonce de la signature mardi d’une trêve entre groupes armés.
L’État malien n’avait pas repris pied à Kidal depuis mai 2014. Des combats avaient éclaté au cours d’une visite du Premier ministre de l’époque, Moussa Mara, et s’étaient soldés par une lourde défaite de l’armée face aux ex-rebelles de la CMA.
« La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a joué un grand rôle » pour aboutir à cette trêve, a affirmé à l’AFP Almou Ag Mohamed, chargé de communication de la CMA. L’information a été confirmée de source proche du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement pro-gouvernemental rival de la CMA.
Une trêve entre Gatia et CMA
« Le Gatia et la CMA ont engagé des discussions dans la localité d’Anéfis, au sud de Kidal, et sont tombés d’accord sur une trêve sur le terrain marquée notamment par le gel des positions », a précisé à l’AFP une source sécuritaire au sein de la Minusma. Les deux parties « ont accepté de ne pas faire usage de leurs armes », a-t-elle ajouté.
Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les combats avaient repris ces dernières semaines entre les groupes armés pro-gouvernementaux, réunis au sein de la « Plateforme », dont fait partie le Gatia, et les groupes de la CMA. Depuis deux ans, plusieurs trêves ont été annoncées, puis rapidement rompues.
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