Nouvelle perte au Mali pour l'armée française. Un soldat de l'opération Barkhane, le brigadier Alexandre Martin, a été tué, samedi 22 janvier, dans l'attaque au mortier du camp militaire de Gao, a annoncé dimanche l'Elysée. Le chef de l'Etat "salue avec respect la mémoire de ce soldat, mort pour la France dans l'accomplissement de sa mission" et "s'associe à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses frères d'armes", ajoute la présidence de la République dans son communiqué. C'est le 53e militaire français tué au combat au Sahel depuis 2013.
Selon l'état-major des armées, ce soldat du 54e régiment d'artillerie de Hyères (Var), âgé de 24 ans, a été "grièvement blessé" par ces tirs de mortier. "Il a été immédiatement pris en charge par le détachement médical de la plateforme de Gao mais a succombé à ses blessures. Neuf autres militaires ont été légèrement blessés. Leur état n'inspire aucune inquiétude", précise-t-il.
Une attaque sur fond de crise diplomatique avec le Mali
Cette attaque meurtrière survient alors que la réorganisation de la présence militaire française au Mali est en cours avec la fin programmée de l'opération Barkhane au terme de près de neuf ans de présence au Sahel.
Ce plan prévoit une réduction des effectifs dans la région, de 5 000 soldats actuellement, pour atteindre 2 500 à 3 000 d'ici 2023. La France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire en quittant ses trois bases les plus septentrionales au Mali (Tessalit, Kidal et Tombouctou) pour se recentrer autour de Gao et Ménaka.
L'armée française, présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel, est au cœur d'enjeux politiques bilatéraux majeurs, avec en toile de fond les accusations de recours par le Mali aux services du groupe de mercenaires russe Wagner, ainsi que la réorganisation de la présence militaire française dans le pays.
Face à la crise ouverte avec la junte malienne, la France doit "trouver la voie" pour poursuivre l'objectif de la lutte antijihadiste en Afrique de l'Ouest, avait déclaré jeudi la ministre des Armées, Florence Parly.
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