Le Rwanda s'est dit prêt à accueillir jusqu'à 30 000 migrants africains vivant dans des conditions inhumaines en Libye, où une récente vente d'esclaves noirs à suscité l'indignation dans le monde.
« Le Rwanda discute actuellement pour voir comment il peut aider à accueillir des migrants prisonniers en Libye, a déclaré ce 22 novembre la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Le nombre et les moyens sont encore en discussion, mais le Rwanda estime à environ 30 000 le nombre de migrants pouvant être accueillis ».
À la suite de la diffusion le 14 novembre par la chaîne de télévision américaine CNN d’images montrant un marché aux esclaves où étaient vendus aux enchères des migrants noirs d’Afrique subsaharienne, le président de la commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé à l’aide les pays du continent.
« Le Rwanda, comme le reste du monde, a été horrifié par la tragédie actuellement en cours en Libye où des hommes, des femmes et des enfants africains qui étaient sur la route de l’exil, ont été arrêtés et transformés en esclaves », a déclaré Louise Mushikiwabo.
« Crimes contre l’humanité»
« Étant donné la philosophie politique du Rwanda et notre propre histoire, nous ne pouvons pas rester silencieux quand des êtres humains sont maltraités et vendus aux enchères comme du bétail », a-t-elle ajouté.
Ce 22 novembre, la France a qualifié de « crimes contre l’Humanité » les ventes de migrants africains comme esclaves en Libye et demandé une réunion expresse du Conseil de sécurité des Nations unies sur ce sujet.
Cette pratique « relève de la traite des êtres humains », a déclaré le président français Emmanuel Macron à l’issue d’une rencontre avec son homologue guinéen Alpha Condé. « Ce qui s’est passé est scandaleux, inacceptable », a déclaré ce dernier, qui est aussi président en exercice de l’UA.
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