
Elle a été conçue pour soutenir l'expansion urbaine de Libreville. Au début, elle avait été conçue pour accueillir une quantité restreinte de déchets. Actuellement, elle atteint son seuil de saturation avec une estimation de 600 à 800 tonnes de déchets par jour, largement au-delà de ses capacités.Effectivement, une fois aménagé, le site devrait favoriser une gestion centralisée des déchets. Toutefois, l'absence de dispositifs contemporains comme le recyclage ou la gestion des déchets a entraîné l'accumulation de plastiques, de résidus organiques, de piles épuisées et d'autres substances nuisibles. Conséquence : des fluides toxiques issus de la décomposition contaminent les sols et les eaux souterraines, exacerbant ainsi la crise écologique.
Ce changement n'est pas sans impact sur l'existence des populations aux alentours. À Mindoubé, les résidents ressentent intensément les conséquences de cette pollution. L'eau des puits est maintenant non potable, et beaucoup d'habitants, surtout les enfants, tombent fréquemment malades.« L'eau des puits n'est plus potable, ce qui expose nos enfants à des problèmes de santé courants associés à la qualité de l'eau », déplore Justine, une habitante de Mindoubé.
Les émanations toxiques issues des réactions de combustion spontanée dans la décharge ont un impact sur la qualité de l'air. De nombreuses personnes, y compris des enfants, dans les environs souffrent de maladies respiratoires chroniques. « La semaine dernière, la fumée persistait et en cette période de pluie, les conditions de vie se révèlent encore plus difficiles. » « Nous tentons tout de même de nous ajuster », déclare Mounguengui, un résident de Mindoubé et collecteur de déchets à la décharge.
Au quotidien, Mounguengui et ses compagnons récupérateurs passent au crible la décharge afin de rassembler des matériaux qu'ils pourront revendre. Ces ouvriers non déclarés, dépourvus d'équipements de sécurité, se retrouvent exposés à des infections, des blessures et des intoxications sévères. En dépit de ces dangers, cette occupation demeure leur source prédominante de revenus.
Face à la crise causée par la décharge, les responsables ont prévu plusieurs initiatives, y compris l'établissement de centres de tri et de recyclage pour réduire la concentration des déchets, ainsi que le déplacement de la décharge vers une région inhabitée. Toutefois, ces démarches font face à une multitude d'entraves. Par exemple, le projet de remplacement de Mindoubé par le Centre d'Enfouissement Technique (CET) du Grand-Libreville à Nkoltang est toujours en cours de finalisation.
Face à la crise causée par la décharge, les responsables ont prévu plusieurs initiatives, y compris l'établissement de centres de tri et de recyclage pour réduire la concentration des déchets, ainsi que le déplacement de la décharge vers une région inhabitée. Toutefois, ces démarches font face à une multitude d'entraves. Par exemple, le projet de remplacement de Mindoubé par le Centre d'Enfouissement Technique (CET) du Grand-Libreville à Nkoltang est toujours en cours de finalisation.
En attendant la mise en œuvre des projets déclarés par le Gouvernement, la décharge de Mindoubé est un exemple des enjeux liés à un développement urbain incontrôlé. Alors que Libreville continue de se développer, il est essentiel de donner la priorité à la gestion des déchets pour sauvegarder l'environnement et assurer la santé publique. Mais une interrogation persiste : quand se produira cette transformation ?
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