Les avocats de l'ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara, déclarent qu'il a été envoyé en prison avant son procès pour son rôle présumé dans le massacre d'un stade il y a 13 ans.
Ses coaccusés seront également détenus jusqu'à la fin du procès, qui débute mercredi.
"C'est avec le cœur serré que nous avons assisté à cette injustice qui a consisté à embarquer nos six clients et à les conduire à la maison centrale où ils seront retenus sûrement tout le temps de la procèdure", s'est exprimé l'un des avocats sur BBC Afrique.
L'ancien dirigeant militaire de la Guinée, Moussa Dadis Camara, est jugé pour son rôle présumé dans l'un des pires massacres du pays, qui a eu lieu il y a exactement 13 ans.
Selon des témoins oculaires, des soldats ont tiré sur des manifestants lors d'un rassemblement contre la junte dans un stade de la capitale, Conakry.
Dans le chaos qui a suivi, plus de 150 personnes ont été tuées. Plus de 100 femmes et jeunes filles ont également été violées.
Le capitaine Camara, jugé avec 10 anciens fonctionnaires, a nié les accusations.
Il veut "laver son nom qui a été traîné dans la boue", a déclaré son avocat à la BBC.
Le capitaine Camara est accusé d'avoir assumé la responsabilité du commandement des soldats qui ont commis les crimes présumés.
Le jour de la tuerie, les forces de sécurité auraient bloqué les sorties du stade pour tenter d'arrêter le rassemblement, avant d'ouvrir le feu. Certains manifestants ont été abattus ou attaqués à l'arme blanche, tandis que d'autres ont été piétinés.
Le procès, longtemps retardé, sera le premier impliquant des violations des droits de l'homme de cette ampleur en Guinée, selon l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.
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