Au Niger, la région de Diffa est une nouvelle fois le théâtre d’une attaque terroriste. Deux femmes ont fait exploser leur charge provoquant la mort de quatre personnes près d’un camp de réfugiés à Bosso. Un attentat kamikaze qui a mis les forces de sécurité en alerte.
Les opérations kamikazes ont eu lieu notamment au nord de la ville de Bosso entre le camp de réfugiés et le camp de la gendarmerie nationale. Selon des témoignages, ce sont deux jeunes filles mineures qui se sont fait exploser dans ce quartier provoquant la mort de quatre personnes, trois réfugiés et un villageois.
Actuellement, beaucoup de questions se posent et notamment de savoir pourquoi les deux femmes ont visé précisément ce quartier. Ont-elles fait exploser leur charge parce qu’elles avaient été repérées ? Les gendarmes arrivés à peine quelques minutes après l‘attentat sur les lieux ont déjà lancé leurs investigations.
150 000 réfugiés dans la région
Depuis cette nuit, un mouvement de panique s’est emparé des réfugiés et des habitants de Bosso. Les forces de défense et de sécurité sont en alerte. C’est déjà la troisième fois que des femmes ou des filles mineures sont utilisées par Boko Haram dans des opérations kamikazes dans la région de Diffa, en proie depuis 2015 à cette nébuleuse.
Il y a 48 heures, une colonne d’éléments de Boko Haram lourdement armée a été mise en déroute alors qu’elle tentait de s’attaquer à une position de la garde nationale. La colonne a été neutralisée et huit jihadistes ont été faits prisonniers.
Plus de 150 000 réfugiés qui ont fui la guerre se trouvent actuellement dans la zone de Diffa. Nombreux sont les observateurs qui pensent que ces différents camps peuvent abriter des cellules dormantes des terroristes.
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