Les victimes du vendredi 18 février 2022 avaient moins de douze ans et jouaient dans une concession proche de la frontière. Le gouverneur de la région de Maradi, Chaïbou Aboubacar, a été alerté vendredi en fin de journée par les forces de défense et de sécurité. Il s'exprime sur RFI.
"L'armée nigériane a effectué des frappes aériennes, et je suppose que des bandits armés étaient ciblés. Ces frappes sont tombées sur une famille côté Niger, à quelques kilomètres de la frontière. Malheureusement, au moment des faits, il n'y avait que des enfants qui jouaient dans la cour".
Des témoins, interrogés par l'ONG Médecins sans Frontières, affirment aussi avoir vu un avion de chasse de l'armée nigériane survoler le village et larguer des munitions. Selon ces témoins, cet avion pourchassait des hommes armés venu s'abriter dans l'école du hameau. Le bilan humain est lourd.
Dr Souley Harouna, chef de mission MSF au Niger. « Les enfants qui nous sont arrivés à l’hôpital sont arrivés dans un état gravissime. C’est des grosses blessures. C’est des fractures, des éviscérations, des dommages profonds. »
Ces derniers mois, l'armée nigériane s'est engagée dans une vaste offensive contre les groupes de « bandits » lourdement armés, qui attaquent les habitants, volent du bétail et procèdent à des kidnappings contre rançon dans les Etats voisins de Katsina et de Sokoto. Une insécurité qui présente un réel risque pour la région de Maradi, tant les frontières sont poreuses.
« L'aviation nigériane ne procède pas à des incursions hors du Nigeria », assure Jimmy Akpor, le directeur de la communication de l'armée nigériane. Ce responsable indique qu'une enquête a été ouverte.
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