Lundi soir, des groupes armés terroristes ont utilisé des explosifs pour détruire un pont près du village de Mossi-Paga, à une centaine de kilomètres de Niamey, la capitale nigérienne, selon un communiqué de l’armée.
Cette action vise probablement à isoler la ville burkinabé de Kantchari, située à quelques dizaines de kilomètres de Mossi-Paga, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Les terroristes continuent leurs attaques contre les infrastructures publiques, manifestant ainsi leur opposition à la présence des forces militaires.
En avril, des habitants de Kantchari ont manifesté pour demander de l’aide alimentaire et plus de sécurité, ainsi que l’intervention du bataillon d’intervention rapide contre les jihadistes.
Selon l’Agence d’information du Burkina, le gouvernement a envoyé cinq camions de vivres à Kantchari le 13 avril.
Depuis deux ans, l’axe Niamey-Ouagadougou, par où transite une partie du fret nigérien en provenance d’Abidjan, est devenu impraticable en raison des violences des groupes armés dans la région de Tillabéri, aux «trois frontières» entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, foyer des jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Les violences ont poussé plus de 30 000 personnes à fuir leur foyer à Tillabéri depuis janvier, selon le Bureau de Coordination des actions humanitaires (OCHA, en anglais).
Le Niger et le Burkina font face depuis plusieurs années aux violences jihadistes, ayant entraîné la mort de plus de 20 000 civils et militaires au Burkina et le déplacement de plus de deux millions de personnes.
AC/APA avec AFP
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