Une embuscade meurtrière a coûté la vie à au moins 28 soldats nigériens dans le nord de la région de Tillabéry, non loin de la frontière malienne. Une colonne militaire des Forces armées nigériennes a sauté sur des mines placées sur leur chemin. Puis s'en est suivi un assaut de terroristes lourdement armés. Le gouvernement nigérien a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi 16 mai.
Ce sont des hommes de la 112e compagnie spéciale d’intervention, basée à Ouallam, et leur colonne d’au moins huit véhicules, qui sont tombés dans une embuscade tendue par des terroristes à 45 kilomètres au nord-ouest du village de Mangaïzé, non loin de Tongo Tongo et de la frontière malienne.
Les 52 soldats partis à la poursuite de jihadistes qui ont tenté d’attaquer la prison de Koutoukalé patrouillaient près du village de Baley Béri quand un de leurs véhicules a sauté sur une mine. La violente explosion et les tirs nourris de l’ennemi n‘ont laissé aucune chance aux soldats.
Trois avions de reconnaissance - français, nigérien et américain - ont survolé à plusieurs reprises la zone de combat puis sont rentrés à leur base à Niamey sans avoir vu de mouvement jihadiste au sol.
Selon plusieurs sources, les jihadistes n’ont pas eu le temps de franchir la frontière malienne. Des complicités locales les auraient cachés après l'attaque. Malgré le risque de tomber dans de nouvelles embuscades, les premiers renforts terrestres sont arrivés sur le site à la tombée de la nuit. Les recherches engagées ont permis de retrouver trois véhicules appartenant à l’armée nigérienne. Un seul véhicule manque à l’appel, celui de l’officier chef de la mission.
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