Au Niger, le triste bilan de l'épidémie d'hépatite E inquiète les organisations humanitaires. Depuis le mois de janvier, la maladie a tué 38 personnes dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays.
La situation ne s’arrange pas au Niger sur le front de l’épidémie d’hépatite E. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU annonce que plus de 1 400 cas d'infections d'hépatite E ont été enregistrés au cours des six derniers mois.
Frontalière avec le Nigeria, la région de Diffa abrite plus de 300 000 réfugiés qui fuient la menace Boko Haram. Un environnement sanitaire loin d’être idéal pour Komgno Gabo, le chef de mission de Médecins sans Frontières à Diffa : « Diffa, c’est la zone où l’on a une forte agglomération de déplacés internes et de réfugiés du Nigeria. Donc, il va de soi que dans ces conditions de promiscuité, dans ces conditions d’absence d’infrastructures de base pour ce qui est de l’assainissement et d’eau potable ont légèrement contribué à cette propagation rapide dans les centres de déplacés internes ou les centres de réfugiés ».
Et l’humanitaire se dit particulièrement inquiet. L'épidémie qui sévit donc surtout dans les camps de réfugiés pourrait encore s'accroître, selon lui : « La réponse reste relativement faible par rapport aux besoins réels de la population. Donc on essaie, avec la mobilisation des autres acteurs, de toucher le maximum de population. L’épidémie d’hépatite E n’est pas derrière nous à Diffa, il faut que l’ensemble des acteurs restent mobilisés, sinon on risque de perdre des acquis et de se retrouver avec une montée en puissance de l’épidémie, et probablement la naissance d’autres foyers d’infection ».
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