Dans leur courrier, les chefs des diplomaties malienne et burkinabè « réitèrent leur ferme condamnation de toute intervention militaire de la Cédéao ». Ils estiment, sans citer nommément de pays, que cette perspective « cache mal les agendas de puissances étrangères prêtes à aggraver une situation sécuritaire déjà précaire. »
Les représentants de Ouagadougou et Bamako dressent un parallèle avec l'intervention occidentale de 2011 en Libye, qui « a causé l'effondrement de l'État et la déstabilisation du Sahel ». Côté Cédéao, le 8 août, le porte-parole du président nigérian Tinubu a assuré que la diplomatie est la meilleure voie à suivre pour résoudre la crise au Niger, mais aucune option n'est écartée par les pays de la région.
Un appel à la responsabilité de l'ONU et de l'UA
Pour les ministres malien et burkinabé des affaires étrangères, la persistance de l'organisation ouest-africaine, « dans cette approche contre-productive », « conduirait à la dislocation de la Cédéao ». Ils en appellent donc « à la responsabilité de l'ONU et l'Union Africaine » pour empêcher disent-ils « une action armée contre un État souverain » dont « l'ampleur des conséquences serait imprévisible ».
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