Un haut commandant du groupe terroriste Boko Haram qui a joué un rôle majeur dans l’enlèvement de plus de 200 filles de l’École secondaire gouvernementale de Chibok en 2014, Auwal Ismaeela, s’est livré à l’armée dans l’État de Borno.
Auwal fait partie de plus de 100 membres de la secte qui se sont rendus récemment à l’armée.
Le département de relations publiques basée à Abuja auprès des agences militaires et de sécurité, a déclaré dimanche que ce commandant de Boko Haram, actuellement en cours d’interrogatoire, a également avoué avoir participé aux meurtres de jeunes à Madagali, dans l’État d’Adamawa et dans d’autres parties du Nord Est.
Le Département rapporte également qu’il a avoué les actes atroces dont il a été forcé de commettre contre les civils. Le commandant a fait ces aveux dans une installation militaire spéciale pour les membres abandonnés et repentants du groupe terroriste. Auwal aurait avoué que lui et un certain Abu Hafsat ont dirigé les troupes de Boko Haram lors de l’enlèvement des filles de Chibok. Il aurait également reconnu le meurtre des étudiants du Central Secondary School à Sabon Garin Madagali en 2014. Le repenti a déclaré qu’il regrettait ses actions qui sont contre les prescriptions islamiques et a exhorté ses collègues à renoncer à la lutte et à se rendre aux autorités militaires. Il a été déclaré qu’il a aidé les organismes de sécurité à disposer d’informations utiles sur l’emplacement des commandants de la secte.
Auwal Ismaeela a affirmé avoir perdu sa jambe droite dans une attaque à Konduga, dans l’Etat de Borno, mais qu’il a continué avec Boko Haram parce qu’il a subi un lavage de cerveau. L’ex membre du groupe islamiste a expliqué s’être rendu à l’armée, parce qu’il était fatigué des tueries insensées avec les membres qui ont recours au vol et aux actes opposés aux enseignements de l’islam. Il a rappelé que les femmes étaient violées en public, des enfants affamés à mort et plusieurs morts au quotidien.
« Je me suis volontairement rendu aux militaires parce que j’étais fatigué des meurtres et des combats sans fondement. Je me suis rendu compte que Boko Haram avait recours aux vols et à toutes sortes d’atrocités contrairement aux enseignements et à la pratique de l’islam. Les femmes ont été violées, parfois publiquement. Les enfants sont morts de malnutrition et de maladie pendant que les conditions de vie devenaient de plus en plus difficiles. Comme il n’y avait pas de nourritures dans le camp, les gens mourraient tous les jours à cause de la faim.
Je continuerai à coopérer avec les organismes de sécurité en fournissant des informations utiles sur notre mode de fonctionnement et en divulguant les cachettes secrètes de nos commandants », a-t-il conclu.
Source : A.M
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