La crise dans l’est du Nigeria prend de l’ampleur avec le réveil de la cause biafraise et la répression de l’armée. Wolé Soyinka, souvent présenté comme la « conscience morale » du Nigeria, veut ramener le gouvernement fédéral et les indépendantistes à la table de négociation.
À 83 ans, Wolé Soyinka, le premier Africain prix Nobel de littérature en 1986, continue à donner régulièrement des conseils aux dirigeants du pays le plus peuplé d’Afrique. Le président Ibrahim Babangida, au pouvoir jusqu’en 1993, le consultait déjà très fréquemment.
Au pouvoir jusqu’en mai 2015, l’ex-Président Goodluck Jonathan l’appelait régulièrement pour lui demander son avis sur les sujets de politique les plus brûlants. Cela n’a pas empêché Wolé Soyinka de s’opposer à sa réélection en 2015 : il jugeait que le président en exercice était incapable de juguler l’insurrection de Boko Haram qui a fait plus de 20 000 morts au Nigeria. Aujourd’hui, l’écrivain engagé s’inquiète de la façon dont le régime de Muhammadu Buhari (élu en avril 2015) gère la crise dans le pays igbo (sud-est du Nigeria). Et il ne se prive pas de le faire savoir à ses proches et aux médias nigérians.
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