Âgée de 12 ans, la jeune A. Ngom a mis fin à son silence pesant, le jour où elle a pris part à une conférence religieuse. Écoutant dévotement le conférencier du jour, elle va se sentir directement visée par le prêche de l'islamologue qui développait un thème portant sur des faits de mœurs et des violences faites aux femmes. Elle ... va craquer et verser de chaudes larmes. Une scène qui va attirer l'attention de l'assistance qui va chercher à comprendre pourquoi la petite de 12 ans a fondu en larmes.
Dans sa livraison du jour, le journal l’Observateur, révèle que lorsqu’elle a été submergée de questions, la jeune fille a fini par lâcher le morceau : « J'ai été violée à plusieurs reprise par A. Diallo, l'ami de ma mère, quand j'avais 8 ans » Le présumé violeur, A.Diallo, se révélera être ce maître coranique qui fréquente la maison de la victime depuis des années. Ami proche de l'un des oncles de la fille, le mis en cause avait fini par tisser des liens solides avec toute la famille et particulièrement avec Dieynaba Dia, maman de la victime. A.Diallo passait très souvent la nuit chez les Dia. Mais, selon certaines indiscrétions recueillies par l'enquête à l'ébruitement de l'affaire, le maître coranique qui courtisait la maman de la gamine, a fini par jeter son dévolu sur la petite A. Ngom, alors âgée de 8 ans.
Toujours selon les termes de la procédure judiciaire qui a conduit à l’arrestation du mis un cause, il s'avère que celui-ci « profitait de ses heures de cours pour abuser de la gamine. Au terme de ses forfaits avilissants, il sommait sa victime de ne rien dire à personne. Que ceci devait rester un secret entre eux. Innocente, A. Ngom obéit et continue de subir les assauts de son vicieux maître coranique, tout en gardant ce silence pensant pendant toute une année.
Le déclic est survenu quatre années plus tard, au cours de ladite conférence religieuse à laquelle elle a pris part. Ce que confirme sa mère, D. Dia, persuadée que n'eût été cette conférence publique, sa fille continuerait de souffrir en silence. Décidée à donner une suite judiciaire à cette affaire, la dame D. Dia conduit sa fille à la Brigade de Ourossogui où elle a formalisé sa plainte et s'est constituée partie civile. Mis aux arrêts, le maître coranique a réfuté les faits, arguant que tout ceci n'est rien d'autre qu'une histoire montée de toutes pièces par la maman de la partie civile, qui lui en veut depuis son divorce d'avec son mari établi en Europe. Au terme légal de sa garde à vue, A.Diallo a été déféré au parquet de Matam, puis placé sous mandat de dépôt à la Maison d'arrêt et de correction de Matam.
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