Le « monsieur Afrique » des États-Unis s’apprête à conclure une grande tournée en Afrique. Tibor Nagy a entamé il y a deux semaines une série de voyages entre la Centrafrique, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan.
Ce sixième passage du secrétaire d’État adjoint sur le continent doit se terminer le mercredi 29 janvier. Hier soir, depuis Khartoum, Tibor Nagy a notamment rappelé que, sur plusieurs dossiers chauds, les Africains devraient prendre leurs responsabilités.
La France craint un retrait militaire des États-Unis dans le Sahel.
La ministre française de la Défense, Florence Parly, est d’ailleurs à Washington pour dissuader les Américains de suspendre leur aide. Tibor Nagy, lui, a préféré rappeler que c’était aux pays de la région de prendre leurs responsabilités : « Les problèmes du Sahel ne seront pas réglés par la France ou les États-Unis. Ce sont aux pays du Sahel de le faire. Pour faire reculer les terroristes, vous avez besoin de bonne gouvernance, d’un retour de l’État dans l’espace abandonné par les terroristes, en apportant la sécurité, des services de santé, l’éducation. Vous pourrez avoir autant de partenaires internationaux que vous voulez, au final tout dépend de la volonté des pays concernés. »
Nouvel avertissement
Tibor Nagy a également lancé un nouvel avertissement aux leaders sud-soudanais.
Alors que les négociations entre le chef rebelle Riek Machar et le président Kiir patinent, le diplomate américain a appelé au compromis : « S’ils essaient de régler tous les problèmes dans les moindres détails, qui sait quand on aura un nouveau gouvernement. Au Soudan, ils avaient des problèmes encore plus complexes à régler, ils ont décidé de les mettre de côté, de former un gouvernement de transition et de gérer ces blocages pendant la transition. Au Soudan du Sud ils peuvent faire la même chose. Sinon nous en serons encore au même point dans un an. »
Menace de sanctions
Tibor Nagy a brandi une fois encore la menace de sanctions, ajoutant que « les Sud Soudanais avaient suffisamment souffert et que la communauté internationale en avait assez ». Le diplomate a fustigé les intérêts « égoïstes » des élites du pays.
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