
Le couple a été placé sous mandat de dépôt le 2 septembre. D’après les débats d’audience, repris par L’Observateur, le pot aux roses a été découvert au décès de la belle-mère de la mise en cause. Les deux sœurs de la défunte, qui avaient confié leurs économies à leur ainée disparue à 77 ans, découvrent que le montant sur le compte dédié à leur épargne était inférieur aux sommes versées. Que d’importantes sommes ont été retirées et remises à I. Ba.
Elles portent plainte contre leur belle-fille. Mais elles ne s’attendaient sans doute pas à ce que le mari de cette dernière soit éclaboussé.
À la barre, A. Diallo a laissé entendre qu’il croyait que les sommes retirées pour le compte de sa mère servaient à la réhabilitation de la maison familiale dont le chantier est presque achevé. En clair : il n’aurait pas été au courant de présumées manœuvres de son épouse.
Cette dernière a déclaré au tribunal qu’elle était sous l’emprise d’un inconnu établi à Tamba et qu’elle obéissait au doigt et à l’œil. Il a ajouté que cet individu, qui lui aurait jeté un sort, lui demandait de fortes sommes qu’elle arrivait à verser grâce à l’aide de sa défunte belle-mère.
Mais à l’enquête préliminaire, elle avait servi une version légèrement différente. Il n’y avait pas trace de cet inconnu supposé. D’après L’Observateur, reconnaissant avoir abusé sa belle-mère face aux enquêteurs, I. Ba avait confessé qu’elle lui faisait croire qu’elle détenait des pouvoirs mystiques pouvant la protéger contre les mauvais esprits qui la hanteraient. Pour les «offrandes», elles réclamaient de fortes sommes d’argent que la mère de son époux libérait sans se poser de question.
Le juge a relaxé A. Diallo et condamné son épouse, I. Ba, à six mois de prison avec sursis.
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