En République démocratique du Congo, quatre des six candidats recalés, pour la présidentielle du 23 décembre, ont déposé leurs recours devant la Cour constitutionnelle. Parmi eux, figurent les trois anciens Premier ministres, Samy Badibanga, Antoine Gizenga et Adolphe Muzito mais aussi l'un des principaux candidats de l'opposition, Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC) qui a déposé son recours, ce lundi 27 août.
Jean-Pierre Bemba, ancien chef rebelle et ancien vice-président du pays a vu sa candidature invalidée, en raison d'une condamnation de la Cour pénale internationale pour subornation de témoin. Son parti dénonce une décision politique de la Commission électorale congolaise et a fait, dans son recours, la liste des arguments juridiques contre cette décision.
Premier argument du parti de Jean-Pierre Bemba : l’infraction de subornation de témoin ne figure pas dans l'article de la loi électorale qui liste les conditions d'exclusion d'un candidat à la présidentielle. Comment alors la Commission électorale a-t-elle pu s'y référer ?
Autre argument : le procès de Jean-Pierre Bemba pour subornation de témoin est encore en cours. Pour le MLC, tant que la peine en appel n'a pas été prononcée, sa condamnation en première instance ne peut servir d'argument pour l'exclure.
Des arguments qui poussent Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, à appeler la Cour constitutionnelle à être au-dessus des intérêts partisans. « Au-delà de l’impartialité que nous réclamons de la Cour constitutionnelle, nous demandons aussi à la Cour de devoir attaquer le fond. On ne peut pas, au niveau national, galvauder, interpréter de manière erronée une décision de la justice nationale et internationale. Cela risque d’être un précédent fâcheux pour les Nations », a-t-elle déclaré.
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